Publié dans Editorial

L’Afrique en crise !

Publié le mardi, 01 août 2023


L’Afrique francophone traverse une zone de turbulence. Et ce depuis les cinq dernières années ! Le vent fort, qui a déjà fait des ravages sur son passage, continue de souffler et ébranle certains régimes jusqu’à faire tomber un, le Niger, qui fut l’un des derniers bastions de la lutte contre le terrorisme menée par la France, les Etats-Unis et l’Allemagne, sous couvert et la caution  de l’ONU, en Afrique.
Le régime de Bazoum, considéré comme un allié sûr de la France et les autres partenaires occidentaux dans la lutte contre le  terrorisme en Afrique, tombe à son tour. Le Général Abdourahamane Tchiani, commandant de la garde présidentielle, fidèle parmi les fidèles, prend les rênes du pouvoir ! Un coup de force que la communauté internationale, dont la France en première ligne, condamne avec la plus grande fermeté. L’Elysée met en garde sévèrement les nouveaux maîtres de Niamey sur le risque des vagues des actes de terrorisme à cause de la montée en puissance des groupes djihadistes armés mettant en danger le continent et le reste du monde dont en particulier l’Europe.
D’août 2020 à janvier 2022, quatre coups d’Etat militaires sévissaient en Afrique occidentale notamment au Mali, au Tchad, en Guinée et au Burkina Faso. Secoués par les vagues d’attaques des mouvements islamistes radicalisés, ces quatre pays chutent un à un sous la coupe des colonels et des généraux. Des chefs militaires qui agissent selon des principes quelque peu opaques. Agissent-ils réellement en fonction des intérêts supérieurs propres de leurs Nations ? Ou sous l’influence d’une  puissance sinon d’une milice étrangère ? Force est de reconnaitre que fomenter un coup de force, au moment où justement le pays traverse une période difficile de sa vie ne serait-ce que la misère qui étrangle le peuple, relève d’une aventure risquée et sans issue.
A juste titre, la Russie, cette puissance de l’Est qui, par la force des choses, incarne l’ancienne URSS vers laquelle nombre d’Etats africains vouaient une ascendance idéologique. Madagasikara, à un moment de son histoire, adhérait à ce « bloc » sous la protection bienveillante de l’URSS, l’ancêtre de la Russie, qu’apparemment l’actuel maître du Kremlin voudrait ressusciter. La milice paramilitaire « Wagner » ne serait pas, selon certains observateurs avisés, loin derrière ces coups de force à répétition en Afrique occidentale. Le géant de l’Est, profitant de la mauvaise perception de la politique de l’ancienne puissance coloniale en Afrique (francophone), à travers la France-Afrique,  affiche sa volonté de la supplanter. Poutine ne cache pas sa « tentation » par une ferme détermination de vouloir devenir khalife à la place du khalife.
De l’autre côté, d’autres pays, toujours dans le giron des Etats francophones, s’apprêtent à violer les fondamentaux de la démocratie.  Le Sénégal, l’un des pré-carrés des pays chouchoutés par l’ancienne puissance coloniale, symbole vivant de stabilité, malmène l’opposition et cela, à quelques encablures des échéances électorales capitales pour l’avenir du pays. En Centrafrique, le régime en place s’active pour faire adopter en référendum une Constitution donnant libre cours au Chef d’Etat de se faire élire à … jamais.
Et à Madagasikara ? Les tenants du pouvoir peuvent dormir sur leurs oreillers. Nos militaires ne seraient pas, du moins pour le moment, un risque majeur à leur régime.
Ndrianaivo

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Editorial

  • Date maudite !
    Treize mai, date à effacer ! Ce samedi, jour pas comme tous les autres samedis, 13 mai 1972, date où les mouvements de grève des étudiants grossis par tous les élèves de la Capitale, prenaient une allure radicale, point de non retour, sur l’Avenue de l’Indépendance, devant l’Hôtel de Ville, baptisée désormais Place du Treize mai. Il y a cinquante-trois ans en ce jour du 13 mai 2025, les Forces républicaines de sécurité (FRS) chargeaient à balles réelles les manifestants à Analakely devant l’ancien Hôtel de Ville. Le sang a coulé ! Il y a eu des morts et des morts ! Les choses allaient se précipiter. Pris de panique sinon aux abois, feu Président de la République Philibert Tsiranana enchaînait des décisions qui aboutirent, au final, à la chute du régime PSD. Le Général de Division Gabriel Ramanantsoa, Chef d’ Etat-major de l’Armée prit les rênes du pouvoir suite…

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